Ce lundi 19 octobre 2020, nous sommes au 5ème jour d’une campagne électorale pour l’élection présidentielle qui, parceque biaisée dès le départ, a fait un crash qui ne dit pas son nom dès le décollage.
Le premier jour , le jeudi 15 octobre 2020, le déroulé de la campagne a fait trembler la ville d’Abidjan. Jamais des moyens aussi impressionnants n’ avaient été déployés par un candidat en une seule journée. Une quinzaine de bus mastodontes bariolés aux couleurs du candidat Ado. Des affiches de tous les formats: panneaux géants aux abords de l’aéroport d’Abidjan, panneaux sur les abribus, panneaux aux petits formats. Partout l’on ne voyait que cela
Au quatrième jour le dimanche 18 octobre 2020, Il y a eu comme un épais brouillard sur la campagne. Plus rien par la suite. Je me suis promené d’un quartier à l’autre, je n’ai pas vu d’affiches sur les murs, pas de militants portant des TS dans les rues. C’est une campagne de cimetière et du silence. Il y a certes beaucoup de militants RDR dans les lieux où je me suis aventuré. Mais ils ne se montraient pas ; ne faisaient surtout pas du bruit et n’exhibaient pas fièrement les objets publicitaires de campagne électorale qu’ils avaient certainement reçu en grand nombre.
Par contre dans les maquis où je me suis arrêté pour me rafraîchir, les chants à la mode du temps de Laurent Gbagbo resonnaient à plein tube. Souvenez- vous : “Il n’y a rien en face”; “C’est comment, comment” . Sur mon chemin, je croisais de temps en temps des cargos de la police. Mais leurs occupants semblaient” cool et lolll”. Cela étant , bien que le chef de l’état, Alassane Dramane Ouattara laisse apparaître sur les réseaux sociaux une mine sereine et détendue, lançant des piques ahurissants à l’opposition, cette sérénité n’est que de façade. En réalité ça chauffe dans la marmite
Aux dernières nouvelles Henri Konan Bédié et toute l’opposition réunie posent des conditions: négociations d’accord, mais nom au troisième mandat d’abord.
Ano Nianzou
Post du lundi 18 octobre 2020