Certes nous sommes habitués aux déguerpissements sauvages. Mais cette fois les pouvoirs publiques sont allés trop loin. Trop loin dans l’étendu de la zone détruite. Trop loin dans la manière dont les habitants ont été poussés à abandonner leurs maisons. Trop loin dans la reproduction de la misère et de la criminalité urbaine. En 13 années, depuis 2011, j’ai suivi toutes les grandes démolitions sauvages du pouvoir. Celle de du quartier Abattoir de Port Bouet mérite d’être inscrite dans le livre des ” Records Guinness” au niveau de la mauvaise foi de ceux qui gouvernent la Côte d’Ivoire