La prison pour les justes; la liberté pour les hors-la-loi

« Affaire Maman Béatrice  65 ans en prison » 

” Affaire Serge Maître Serge Effi Kokora et sa génitrice dame Taïba Ebagninin 95 ans en liberté”

Il y a présentement deux affaires de démolition de biens d’autrui qui font la une des réseaux sociaux. La première concerne l’avocat Serge Effi kokora et sa génitrice Dame Tahïba Ebagninin. Le duo, sous le regard de deux agents des forces de l’ordre du commissariat mixte d’Assinie, a détruit avec un Caterpillar le domicile de Laurent Ridet aux environs de 18 h30, en arguant qu’il avait obtenu une décision de justice pour le faire. En fait, nous avons obtenu la décision de justice en question. Elle mentionne l’expulsion de Laurent Ridet et non la démolition de sa maison. Seges Effi Kokora et sa mère sont en liberté. Laurent Ridet est décédé à la suite de la destruction de sa maison dans un accident de moto.

La seconde affaire fonctionne pratiquement de la même manière. Dame Béatrice âgée de 65 ans disposant de titre de propriété sur un domaine à Abobo Baoulé détruit des logements gérés par la Sogepie. Les résidents sont des instituteurs qui se retrouvent dehors en pleine saison de pluie et en période de correction des examens scolaires. La démolition a lieu en présence des forces de l’ordre. Dame Béatrice est mise en prison.

N’y a-t-il pas deux poids deux mesures au niveau de la justice ivoirienne dans les dossiers en rapport avec la loi sur la destruction des biens d’autrui ?

Là où l’affaire dépasse l’entendement c’est que non seulement l’avocat Serge Effi Kokora et sa mère sont en liberté,  mais les journalistes, moi-même et Michel Buitruille qui avons dévoilé la démolition de la maison de Laurent Ridet dans des conditions qui piétinent les règles élémentaires de droit, sommes condamnés pour diffamation en première instance à 3 mois d’emprisonnement et 3000 000 Francs en violation de la loi sur la presse, votée à l’unanimité par les députés ivoiriens le 27 décembre 2017(la loi 2017-867 du 27 décembre 2017).Elle inscrit « la dépénalisation des délits de presse, l’exclusion de la garde à vue, la détention préventive et l’emprisonnement pour les infractions commises par voie de presse ou par tout autre moyen de publication »

Je reste perplexe et je me pose la question de savoir si l’avocat Serge Effi Kokora et sa génitrice dame Tahïba Ebagninin ne  sont pas concernés par les lois de la république. Parceque nous constatons que, lorsque deux personnes commettent les mêmes infractions l’une va en prison (Dame Béatrice 65 ans) et l’autre reste non seulement en liberté, mais fait condamner journaliste et communicateur qui ont révélé les faits. N’eut été la prompte réaction des présidents Sam Vacouboué de l’Intersyndical du secteur des médias en Côte d’Ivoire et de Mr Jean Claude Coulibaly de l’Union National des journalistes de Côte d’Ivoire , Buitruille Michel et moi-même serions à nouveau une proie facile pour Serge Effi Kokora qui nous traîne devant le tribunal , une seconde fois pour diffamation.

Anon Nianzou

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