J’ai de l’admiration pour Gadji Céli. C’est un artiste. Un grand. Un homme courageux. Il chante et danse. Mais il est surtout un homme qui va jusqu’au bout de ses idées; jusqu’au bout du combat pour la liberté et la démocratie dans son pays. Il était aux côtés du président Laurent Gbagbo à Abidjan jusqu’aux derniers jours quand l’armée française a achevé son coup d’état. Il est parti en exil en France. Il a mis son talent au service du combat pour la libération de son ami Laurent Gbagbo.
Je l’ai rencontré sur le chemin de l’exil. Mon fils et moi venions tout juste de franchir la frontière qui sépare la Côte D’Ivoire du Ghana. Nous nous sommes simplement regardés; puis nous avons continué notre chemin. Il s’est engouffré dans une Mercedes bleue. Comme moi, le pays était subitement devenu un enfer. Tout abandonner derrière nous, Avancer jusqu’au bout dans l’inconnu.
Par la suite, j’ai suivi de loin son combat à l’étranger pour la libération du Président du pénitencier de Scheveningen.
Ano Nianzou