Nous avons attendu Noël. Nous nous sommes dits que la poignée de main entre Alassane et Bédié allait se traduire par un grand miracle attendu depuis la guerre électorale d’avril 2011. Celui de la réconciliation. Enfin les prisonniers de toutes les crises allaient sortir de prison. Souvenez-vous qu’il y a encore des prisonniers politiques notamment des militaires qui viennent de passer leur dixième année derrière les barreaux et que 300 jeunes sont détenus depuis l’affaire” du troisième mandat”. Nous étions aussi convaincus que les exilés emprunteraient le chemin du “retour au pays natal”. Nous avions pensé que tous les bords politiques s’installeraient autour d’une table, ronde, carrée, rectangulaire pour se parler, chanter “Petit Papa Noël” et partager le Kédjenou de poulet et le poisson braisé autour du canari de vin de palme, de casier de 12 Valpierre et de koutoucou. En ce jour dimanche 27 Décembre 2020 j’espérais qu’à mon réveil , toutes mes espérances sur une Côte D’Ivoire réconciliée, allaient devenir réalité… Quelque chose de pratique. Nous autres qui attendions discrètement aux abords de l’aéroport l’arrivée du président Laurent Gbagbo, avons eu un torticolis sévère, à force de lever la tête vers le ciel, chaque fois qu’un avion fait son approche de la piste d’atterrissage. Alassane Ouattara a dit “qu’il tend la main” à son frère. Bédié a répondu “qu’il va aider” son frère.
Puis, rien n’a donc bougé. Je doute fort que de ce jour 27 décembre 2020 au 1er janvier 2021, le père Noël arrive avec la bonne nouvelle pour chacun de nous. Aurevoir et restons en union de prière afin que la Côte D’Ivoire ne s’encre pas davantage dans les profondeurs de l’abime. Poste de Ano Nianzou.