Ayamé associe son nom à l’une des plus grandes réalisations des premières heures de l’indépendance : le barrage hydroélectrique . On se demande aujourd’hui si les investissements réalisés à coup de milliards en valaient la peine. En saison sèche l’eau est rare. Ensuite d’autres barrages ont vu le jour. La région d’Ayamé est totalement laissée à l’abandon. Cela se constate surtout par la route entièrement dégradée . Il faut des heures, de la patience et beaucoup de courbatures dans le corps pour parcourir la petite distance qui relie Aboisso à la ville . Les villageois éparpillés le long du fleuve dans la forêt sont dans la misère, ne survivant que par la culture de produits vivriers tels que la banane plantain, le manioc, le piment ainsi que de la pêche . Une fois par semaine, le jeudi, ils sortent de leurs plantations pour venir en pirogue écouler leur production sur la berge non loin du monumental barrage désuet. Le château imposant bâti à coup de milliards par l’un des grands avocats d’affaires de son époque maître Kanga Dominique, cache bien de mystères.Il est fermé aux visiteurs. Pourtant son exploitation aurait pu attirer des touristes en grand nombre et offrir des emplois aux jeunes de la région. Je suis revenu d’Ayamé, très attristé.Il y avait une maman qui préparait du bon poisson frais pêché dans les eaux du barrage . Elle était tombée malade depuis 10 mois. Son maquis est resté fermé ! Je n’ai pas pu visiter le château de maître Kanga Dominique. Je n’ai pas pu faire des photos du marché près du barrage et catastrophe des catastrophes, je suis revenu de mon voyage avec des courbatures.
Ano Nianzou
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