Leçons de la visite de François au Kazakhstan
J’ai suivi la diffusion en direct sur KTO de la messe concélébrée par le Pape François à Noursoultan, la capitale du Kazakhstan. J’ai retiré des leçons que je partage avec vous en toute modestie en 4 chapitres au total
1. L’unicité et la discipline dans l’église catholique
Dans chaque partie de la terre, l’église catholique est vivante et présente avec pour « guide suprême » le Pape. Le rituel reste le même ; que vous suiviez la messe à Noursoultan, Abidjan, Johannesburg, Caracas…vous n’êtes nullement dépaysés quelles que soient les cultures et les langues dans lesquelles la célébration est faite.
2. L’ouverture d’esprit
L’homélie de François à Noursoultant au Kazakhtan s’adresse à un monde « universel », sans frontière, confronté aux mêmes exigences de vie, aux mêmes combats, aux mêmes difficultés : la paix, la justice, le partage équitable, mais aussi la résistance face à des régimes qui écrasent, oppriment les plus faibles au profit d’une infime majorité. « Il faut continuer à dialoguer avec tous, envers et contre tout » lance-t-il à la presse sur le vol qui le ramène à Rome.
3. L’humilité
Le Pape est malade. Il a perdu l’usage de ses jambes. Il ne marche donc pas et se déplace sur une chaise roulante. Tout le monde le voit. Tout le monde se sent touché. Le Pape François, représentant de Dieu sur terre, souffre ; pour autant il ne cache pas sa souffrance. Entre temps les présidents qui nous gouvernent ont honte de leur mauvais état de santé. Ils le cachent. Motus bouche cousue et gare à celui qui en parle ! Un comportement qui explique pourquoi nos sociétés n’accordent aucune importance aux malades, aux faibles, aux personnes âgées, aux handicapés ; subitement devenus des sous hommes du fait de leur santé chancelante.
4. La culture du secret
D’une certaine manière, cette grande messe est l’aspect visible de l’iceberg. Dans le fond, de graves problèmes de l’heure ont été abordés lors du VII Congrès des responsables des religions mondiales et traditionnelles qui a suivi la célébration. Le Saint Père les a résumés de la manière la plus succincte: « La nécessité de conduire le dialogue avec tous ; envers et contre tout » et « l’importance du dialogue interreligieux pour parvenir à la paix ». On en saura pas plus. Ce dernier point est aussi une leçon sur le pouvoir du silence dans un monde où tout est déballé sur la place publique pour effrayer plus que pour apaiser
Ano Nianzou