Il était 6h05 lorsque je suis arrivé à Port Bouët en passant par Akwaba. Déjà à partir du rond point, la rue était envahie par les bergers, les propriétaires des moutons et bœufs, les commerçants et beaucoup de démarcheurs. La route était fermée. Parcelles de bitumées, espaces boueuses, terrains vagues se sont transformés en des enclos. Des jeunes portants des cordelettes à l’épaule et au cou trainaient derrière eux des moutons récalcitrants. Souvent, ils se mettaient à plusieurs ! L’un tirait le mouton par les cornes, l’autre par les pates. La bête se débattait pour résister. En vain !
Aux environs de 6h15, un hélicoptère vrombissant à survolé l’abattoir. En fait, selon ce que j’ai cru comprendre, l’hélicoptère était un « PC volant ». Il transportait des hauts responsables de la police venue mettre en place un plan pour réduire les bouchons découlant de cette grande foire annuelle où acheteurs et vendeurs de moutons , cabris et bœufs se retrouvent.
Ano Nianzou