“Où transposer sa marchande ? De quoi va-t-il vivre ?” Le jeudi 17 mars 2022, je suis allé rendre visite à mon ami Tahirou. Chaque fois que je cherche un objet rare pour faire de la décoration, je vais le voir à la casse d’Abobo-Derrière-Rail. La surprise fut grande à mon arrivée. Tous les dépôts, magasins et étalages avaient été détruits au bulldozer en présence d’un impressionnant contingent de force de l’ordre.
Bon nombre de victimes de cette démolition sauvage viennent de la sous-région. Traumatisées par les harcèlements permanents liés au contrôle des papiers, elles n’osent pas s’exprimer sur le sujet. Néanmoins ne sachant pas où transposer leurs petits commerces d’objets hétéroclites, elles restent sur place sous un soleil de plomb dans l’attente d’hypothétiques clients.
Le pouvoir en place pose souvent des actes contradictoires. Il prône la richesse et le développement. Cependant sur le terrain les actes de développement clairement affichés plongent les populations dans une grande misère : elles ne peuvent plus travailler ; elles n’ont plus de quoi se nourrir. Aucune solution de « rechange » fiable n’est proposée en guise de compensation ! La vie est un perpétuel recommencement. Je vous conseille de relire les « Raisins de la colère » de John Steinbeck
Maître Sege Effi pour des raisons infondées a détruit la maison du Français Laurent Ridet. L’affaire a provoqué un choc parmi ses voisins de Krowsuazu à Assinie Sagbadou. J’en ai parlée. Pris d’une crise de colère Maître Serge Effi m’a conduit devant la justice pour diffamation. Malheureusement la preuve est faite. Cette résidence balnéaire est-elle détruite ou pas?
Le pouvoir se préoccupe du bien être des populations. Selon vous détruire les maisons et les commerces des populations à faible revenu est-il salutaire ?
Les étalages, les petites boutiques, les entrepôts ont été démolis. Ne sachant où aller reprendre leurs activités ils restent sous le soleil de plomb , sous la pluie et sur les décombres dans l’espoir d’une solution miracle