Ici des milliards circulent sous le boubou. Chaque jours des camions arrivent du Mali ,du Niger et du Burkina, surchargés de bœufs et moutons. C’est à l’abattoir de Port Bouët que les chargements de bétail sont débarqués et vendus. La population du quartier abattoir vit de ce commerce. Mais pas un centime de cette manne financière n’est investi dans l’amélioration des conditions d’existence de ce quartier qui visiblement tire le diable par la queue.
Pourtant, et c’est là que le bas blesse, la misère est rampante. Les cours communes sont surpeuplées et délabrées. Les ruelles sont étroites. Les enfants à bas âge passent la journée dans la poussière devant les cours communes. l’école maternelle de l’église catholique “Bon Pasteur de Port Bouët ” qui accueille les enfants, ne dispose pas de place. La menace de se faire éventrer par un troupeau de bœufs colérique parceque privé d’aliment , est permanente. Pour la petite histoire, la grande majorité de la population du quartier Abattoir avait pris fait et cause lors des combats de 2011, pour l’armée rebelle qui a accédé au pouvoir après l’arrestation et la déportation à La Haye du président Laurent Gbagbo.
Ruelles étroites et surpeuplées
Il faut faire attention quand on passe dans les ruelles : des troupeaux de bœufs en colère surgissent à tous les moments
Les femmes s’occupent par le petit commerce au pied du minaret de la mosquée
Pourquoi un tel abandon ?