Dans la guerre qui a éclaté en Côte d’Ivoire et conduit aux drames ayant secoué le pays, qui en définitif sort grandi ? Celui qui ne voulait pas savoir raison garder et qui donnait des coups de point dans tous les sens ou celui qui conseillait l’apaisements par le recomptage des voix ? Si nous avions pris le chemin de la négociation paisible nous n’en serions pas là aujourd’hui. La violence politique est monnaie courante en Côte d’Ivoire même, où les hélicoptères de combat de l’armé se trompent de route, tourbillonnent dans les plantations et s’écrasent sur des patates entre agoutis, biches et serpents. Qui sait pourquoi? Le chef de l’état, le président Alassane Dramane Ouattara s’est rendu en Guinée pour parler de paix avec les nouvelles autorités et récupérer son frère Alpha Condé de la galère . Il espérait revenir avec son ami du troisième mandat sur son vol présidentiel. Fiasco. Qui l’a écouté ? D’après les publications que j’ai pu lire, la population en colère n’a pas été tendre. Il a fallu de peu pour que sa délégation et lui se retrouvent coincés à Conakry dans une salle contigüe à celle de l’ex- président Condé. Tout est mélangé. Les autorités sont mélangées. Les organisations internationales sont mélangées.
Ce désordre, le non- respect des institutions et des autorités sont partis d’Abidjan, lorsque les délégations venues de l’étranger entre 2010 et 2011 pour négocier une sortie honorable de la crise à l’Hôtel du Golf, ont été huées , malmenées et chassées comme des malpropres. Le plus fort a gagné. Le plus faible a broyé du noir pendant une dizaine d’années. Pour autant rien n’est résolu. Tout est à nouveau au point de départ, dans une grande incertitude à réveiller les morts! Sur un vol où pilote et co-pilote semblent déconnectés des radars de la tour de contrôle
Ano Nianzou