Le président Laurent Gbagbo vient de loin. Il est ressuscité des morts. Nous aussi. Cette vidéo a été produite par moi-même. Je rends un grand hommage à mon jeune assistant que j’ai embarqué dans cette marche de la mort vers la résidence. Je rends hommages à tous les “hommes et femmes” debout dans le feu de l’enfer Sarkozien, sous les bombes de la France. Ces personnalités que j’ai rencontrées debout: Excellence Kone Boubacar, Sinsin qui nous a protégé (Serges et moi) en nous procurant des gilets pare balles et des casques, Georges Tahi Benson également sous les bombes. Il a réussi à me trouver de la bouillie dans une cuisine déjà dévastée par les bombes. Me recevoir; m’offrir de la bouillie et me demander les nouvelles. Les N’zima tiennent dur comme fer à leurs traditions. Même sous les bombes. Ensuite il fallait ressortir de la résidence en flamme pour nos refuges. Nous voici à nouveau dans l’enfer sur le chemin du retour. Serges malade de peur. Les centaines de familles portant leurs balluchons sur la tête; cherchant désespérant les chemins de l’exil, en quête de nourriture, tout juste une galette et de l’eau .
Aujourd’hui j’ai un sentiment de pitié pour les auteurs de cette conquête maladroite malodorante et mal ficelée. Où sont-ils ? Qu’ en est-il du miracle promis? J’ai écrit un livre sur le sujet. Il est intitulé” Sous les bombes de Charkozy” publié aux Editions de l’harmattan”. Je profite de ce post pour dire merci au directeur de l’Harmattan , Denis Pryen. Je l’ai joint au téléphone de mon lieu d’exil. Il a promis publier l’œuvre. Il a tenu parole. Je lui en suis reconnaissant
Ano Nianzou