Je prie pour les prisonniers politiques. J’ai beaucoup prié pour Serges Koffi et sa famille. Dans mes prière je demandais à Dieu de me faire rencontrer sa famille. J’avais vu une fois sur le net son épouse. Mais je n’avais son contact pour la joindre. Le lundi 2 juin 2021, je me rend à l’audience que le président Laurent Gbagbo a accordée aux épouses des prisonniers politiques. Après mille et une tracasseries, j’accède à la salle. Je trouve une place au fond. Je commence mes interviews. Je m’adresse à une jeune dame , toute timide, assise derrière moi. Elle accepte de parler: tenez-vous bien: je tombe pile sur la femme de mon jeune camarade Serges Koffi !
Voici ce qu’elle a partagé avec moi:” Mon mari est en prison depuis plus d’une année. Je l’avais vu au début de son arrestation. Présentement toute visite est interdite. Je ne peux plus le voir à cause de la covid qui rend la visite aux prisonniers impossible. Serges et moi avons un enfant. L’autre petit garçon à côté du mien est celui d’un autre prisonnier. Depuis l’arrestation de Serges Koffi, j’ai déménagé de la maison. Je ne pouvais plus faire face aux loyers. Mon enfant et moi vivons présentement chez mes beaux parents à Bingerville, au quartier Attiékro.
J’adresse mes remerciements à la direction du FPI. Elle prend entièrement en charge les soins de mon enfant, Adon Yapo Altit qui porte le nom du grand maître Altit Emmanuel. J’ai intégré la Cofed, une association regroupant les épouses des prisonniers politiques.”
Ano Nianzou