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Le point de la situation le mardi 27 et le mercredi 28 octobre 2020 à Abidjan. La situation est tendue. La population est prise d’une peur panique. Que va-t-il se passer dans les jours qui viennent? Les services de sécurité privée sont débordés. Les occidentaux se barricadent ou se regroupent dans des domiciles privés entre amis. Ils se sont pris en charge en attendant d’être récupérés par les ambassades au cas où la guerre entre dans leur domicile. L’assassinat ciblé du fils de Akoun Laurent une personnalité charismatique du FPI, intensifie la peur dans les familles de l’opposition. Cette peur est bien visible dans les quartiers. Les habitants évitent de sortir avec leurs véhicules de peur de tomber dans des barrages surprises avec pour conséquence la mise en feu de leurs moyens de transport. La circulation automobile est fluide . A l’intérieur du pays les populations elles -aussi bouclent les entrées et les sorties des villes et villages avec des troncs d’arbre. Les combats entre jeunes aux mains nues face aux forces de l’ordre se généralisent .Les arrestations de personnalités politiques et syndicales pour des destinations inconnues font partie du quotidien. L’occupation de manière unilatérale de l’aéroport d’Abidjan par l’armée française comme cela a été le cas en 2011 n’est pas faite pour réduire la psychose. Le chef de l’état qui ne veut ni recevoir ni écouter les éventuels médiateurs s’est retranché dans sa résidence transformée en forteresse. J’ai lu sur le réseau que le Président Laurent Gbagbo va parler aujourd’hui. La Côte D’Ivoire est à l’écoute. Notes et analyses de Ano Nianzou, journaliste et écrivain

J’ai écouté l’interview du président Alassane Dramane Ouattara sur les chaines de télé et radio françaises. J’étais ahuri et choqué. Je me sentais humilié par les propos tenus par celui qui a mis le feu aux poudres avec son histoire de 3ème mandat. La vérité s’est envolée. Le mépris de l’autre a pris le dessus. Les anciens présidents sont peints comme des personnalités sans foi ni parole. Des moins que rien. C’est vraiment grave pour notre pays de constater cela: celui qui est d’une certaine manière le chef de famille qui doit savoir parler et mettre tout en œuvre pour réunifier autour de lui les enfants du village et autour du village se soucie peu des difficultés et des problèmes de son territoire. Il ne veut rencontrer personne. Il ne veut écouter personne. La préoccupation du chef de l’état sortant étant l’utilisation de la force sauvage contre ses frères, le nombre de soldats pléthoriques positionnés dans les rues pour mater ceux qui lèveront le petit doigt. Les règlements de compte. Les emprisonnements de masse des jeunes qui marchent contre l’indécence. Henri Konan Bedié , Laurent Gbagbo, l’opposition ivoirienne et la Côte D’Ivoire dans sa diversité ont le dos au mur. De mon analyse, il est clair que celui qui a mis le feu à la Côte D’Ivoire, est l’enfant gâté et chouchouté par la communauté Internationale. Celui qui s’est mis au dessus des lois. Union de prière pour mon pays en guerre. Ano Nianzou Post du 29 octobre 2020

Textes et photos de Ano Nianzou

La méconnaissance de l’histoire explique la guerre en Côte D’Ivoire: Il faut simplement s’asseoir autour d’une table et négocier. Si on pointe le fusil, la force militaire , la violence en lieu et place de la négociation cela donne d’abord l’illusion de la force… Une illusion qui s’évapore bien vite. En ce sens l’histoire montre que ceux qui ont privilégié la force à la négociation chutent. Mobutu Sesse Seko, au Zaïre, décédé en exil à Rabat le 7 septembre 1997 . Idi Amin Dada en Ouganda. Il a exercé un pouvoir absolu sur son pays pendant 8 années. Renversé par un coup d’état le 11 avril 1977, il est mort dans un hôpital à Ryad 4 années plutard. L’empereur Haïlé Sélassié ” descendant de la reine de Saba et du roi Salomon est renversé en 1974 suite a des mécontentements populaires. Cette brève entrée en matière pour simplement montrer que la force est illusoire et qu’il faut négocier quand les problèmes se posent dans son pays. Le président Alassane Dramane Ouattara aura -t-il assez de sagesse pour inviter ses frères de l’opposition à s’asseoir autour de la table pour parler sans fausse honte et faux fuyant de son troisième mandat qui a mis le feu aux poudres ? Pourquoi ne pas s’asseoir et discuter comme l’avait fait Laurent Gbagbo en son temps avec vous, avec Soro ,avec Bédié ? Rien n’est tard dans la vie. Ano Nianzou, journaliste , écrivain auteur de “Sous les bombes de Charkozy publié aux éditions l’Harmattan 2013

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Le jeudi 29 octobre 2020, prend fin la campagne électorale unilatérale imposée par Alassane Dramane Ouattara. Une campagne mystère…”Sans campagne” sur le terrain. Les hommes chargés de battre campagne sont invisibles sur l’étendu du territoire. Ils sont chassés par les populations. Rien sur le terrain ne prouve que Ado est en campagne. Par exemple à Abidjan les TS de campagne sont distribués sous le manteau et de nuit. Personne n’ose les porter et s’afficher avec, au risque d’être pris à partie par les populations en colère contre le 3ème mandat. Hormis les panneaux géants et la colonne de bus bariolés aux couleurs du candidat unique, apparus le long des routes, comme un cheveu sur la soupe, nulle affichette n’est sur les murs, et les fenêtre des quartiers et gbaka. Sur ce point la population par sa mobilisation a gagné le combat. Ensuite les villes et les villages mettent en place des systèmes d’autodéfense aux points d’entrées et de sorties nuit et jour avec des troncs d’arbre, des pneus et des barbelés. C’est le cas à Daoukro. L’argent , le nerf de la campagne fait défaut. Lun des directeurs adjoints de campagne de Alassane Dramane Ouattara a craché le morceau en expliquant” qu’il ne dispose plus de moyens pour battre campagne”

Manque de carburant faute d’argent, manque d’hélicoptère en état de marche. Pas de route praticable pour le transport du matériel électorale, pas d’assesseur pour les bureaux de vote, pas d’agent de force de l’ordre pour le maintien de l’ordre lors du vote. De toute évidence ,il y n’a aucune possibilité pour Alassane Dramane Ouattara d’organiser le vote du samedi 31 octobre 2020. Pour contourner ses énormes difficultés il a cru simplifier le problème en réduisant de manière unilatérale le nombre des bureaux de votes à 10 000 au lieu de 22 000. Ce que “sa propre CEI” a refusé d’exécuter. Les carottes sont cuites et il n’y aura pas d’élection le samedi 31 octobre 2020. Ano Nianzou

NB: Alassane Dramane Ouattara ne serait pas pris dans la mélasse s’il avait donné un tant soit peu de considération à son “frère Laurent Gbagbo” en lui donnant son passeport et la possibilité de rentrer dans son pays participer à l’élection présidentielle Aujourd’hui la population a pris fait et cause pour l’ancien président ivoirien qui tient la paix en Côte D’ivoire entre ses mains à partir de Bruxelles, son lieu d’exil

AFFi est présentement la star politique la plus populaire. Pour son franc parler et son courage. Toute les pressions avaient été faites afin que Laurent Gbagbo ne l’accueille pas à Bruxelles. Mais Laurent n’a pas écouté les “on dit” et a réservé un bon accueil a celui qui avait était son premier ministre. Il a bien fait parceque l’homme est imprévisible et demeure totalement libre de ses actions. En avril 2011, réfugié dans un hôtel sous l’égide de l’Onu, il a eu le courage de critiquer le pouvoir de Ouattara, ce qui lui a valu son arrestation et sa déportation au pénitencier de Bouna. Les souffrances que les rebelles au pouvoir lui ont infligées sont diffusées sur YouTube du 6 juillet 2011. J’ai retrouvé des images de Laurent Gbagbo et de AFFi N’guessan. Union de prière pour mon pays qui brûle. Ano Nianzou post du 26 octobre 2020

Le 3ème mandat du candidat-président a provoqué des soulèvements dans les villes et villages de Côte D’Ivoire. Le samedi 24 octobre 2020, les populations de Agniblékrou , Dabou, Débremou, Alepé , Toumodi où le journaliste Ange N’dapkri a été enlevé le dimanche 26 octobre 2020 par des hommes armés, sans mandat d’arrêt en présence de sa femme et de ses enfants . Toutes ces villes que j’ai citées sont sur le pied de guerre: Abattage des arbres pour empêcher la circulation. Expulsions des hommes du chef de l’état venus faire campagne. Arrestations massives des manifestants. Il est difficile d’avoir une idée précise du nombre de personnes en détention. Nul ne sait où elles sont regroupées. Il va sans dire que les conditions de détention sont les plus sommaires. Bon nombre de détenus qui ont été blessés lors de leur arrestation manquent de soin et de nourriture et n’ont aucune assistance juridique. Pour la seule ville de Dabou, le bilan est de 16 morts et 67 blessés entre le lundi 19 et le mercredi 21 octobre 2020. Les gares ( Routes et chemin de fer) sont prises d’assaut par les populations qui quittent Abidjan pour se rendre à l’intérieur. Union de prière pour mon pays qui brûle . Ano Nianzou